Saint François de Sales et la Contre-Réforme
Aimé RichardtCette biographie de saint François de Sales est à rapprocher de celle qu’il a consacrée en 2004 à saint Robert Bellarmin. Ces deux saints sont strictement contemporains et l’auteur du Traité de l’Amour de Dieu semble beaucoup apprécier son frère italien.
Il écrit, dans la préface à cette œuvre : « Ce grand et célèbre Cardinal Bellarmin a aussi depuis peu fait voir un petit livret intitulé l’Escalier pour monter à Dieu par les créatures, qui ne peut être qu’admirable, partant de cette très savante main et très dévote âme, qui a tant écrit, et si doctement, pour le bien de l’Église. »
Il convenait donc que A. Richardt nous présente ces deux évêques qui ont si profondément travaillé à la mise en œuvre concrète du Concile de Trente.
Quand on songe que trente ans après la fondation de la Visitation à Annecy, près de quatre-vingt-dix monastères existaient en Savoie, en France, en Italie où, bien entendu, le rayonnement de Jeanne de Chantal avait joué un rôle décisif, l’on mesure le fruit de la doctrine spirituelle de saint François de Sales. Cet homme énergique était habité par le bon sens et la douceur. Ses conseils dans le domaine de la formation de la conscience sont toujours demeurés présents à la pensée et à l’action de sa première disciple. Les laïcs découvrent dans ses écrits l’art de devenir des saints au cœur de leur existence quotidienne. Philothée, Théotime, auxquels certains de ses livres sont destinés, ce sont, comme le Théophile de saint Luc, chacun de ceux qui en entreprennent la lecture.